Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un état d’esprit dont on ne parle pas souvent mais qui à mon sens est incontournable sur le chemin de votre éveil spirituel. Cet état d’esprit c’est la détermination.
Vous connaissez ce terme dans le langage courant, quand vous êtes motivé et déterminé à atteindre un objectif quelconque, mais là je voudrais utiliser ce mot dans un autre sens. La première fois que j’ai vraiment entendu ce mot dans ce sens-là, c’était avec ma chamane, lorsque j’ai eu besoin de lui parler d’une discussion qui s’était mal passée avec quelqu’un de proche. Je lui avais raconté cette conversation houleuse (dont je vous fais grâce ici) et de la colère que cela me faisait ressentir. C’est alors qu’elle m’a dit cette phrase qui m’a marqué :
« Ce que tu ressens, ce n’est pas de la colère, c’est de la détermination, et c’est très positif ».
Non seulement cette nuance m’a marqué mais surtout, ce fût un état d’esprit que j’ai atteint plusieurs fois par la suite, dans mon processus de guérison, et qui s’est même avéré être la clé de tous mes conflits intérieurs.
Je vous en parle aujourd’hui car la clé du développement spirituel, c’est avant tout de faire un nettoyage de toute la négativité que nous avons gardé des événements passés. De la colère, de la tristesse, de la culpabilité… Si vous suivez un peu ce qu’on dit dans le domaine de la spiritualité, vous avez pu constater qu’on nous donne plein de commandements qui semblent contradictoires au premier abord :
- Qu’il faut pardonner notamment… Personnellement, pendant 4 ans de guérison de l’âme, « pardonner », j’ai souvent perdu de vue ce que cela voulait dire, tant tellement de gens autour de moi ont tourné la définition de ce mot dans tous les sens.
- Qu’il faut pardonner mais qu’en même temps il est important d’accueillir sa colère car ce serait sain, l’état de colère me semblant pourtant être à l’opposé total du pardon au premier abord…
- Qu’il faut être reconnaissant envers les gens qui nous ont fait du mal parce que ce sont eux qui nous ont permis de grandir… C’est vrai que quand vous n’en voulez plus à vos bourreaux, c’est que vous êtes enfin libres des chaînes qu’ils vous ont mises. Ils ont représenté un mal nécessaire… mais un mal nécessaire, ce n’est pas le bien, et croyez-en mon expérience, si vous vous mettez à confondre les deux, c’est la porte ouverte à la folie.
- Qu’il faut poser vos limites… ce qui est vrai mais qui à première vue peut paraître en contradiction totale avec les points précédents…
Bref, comment remettre un peu d’ordre dans tout cela ? Et bien dans ma propre expérience, ce qui a toujours résolu toutes ces contradictions, c’est ce fameux état de « détermination ».
Pour tous les thèmes de ma vie qui se sont avérés souffrants et pour lesquels le pardon et la guérison semblaient compliqués, voire impossibles, j’oscillais toujours entre deux états extrêmes opposés.
- Soit je ressentais de la tristesse et une colère gigantesque. Cela avait au moins le mérite d’assurer une reconnaissance de moi-même et de me faire poser mes limites parce que je ne voulais « plus jamais revivre cela ». Le problème c’est que cela était affreusement douloureux, consommait beaucoup trop d’énergie, me consumait de l’intérieur, m’empêchait de gérer ma vie efficacement et, d’un point de vue énergétique, permettait à mes bourreaux de continuer de s’alimenter sur moi.
- Soit j’étais dans un état de sur-compréhension et d’empathie envers mes bourreaux. Je comprenais pourquoi ils avaient agi de la sorte, je leur trouvais des excuses (trop) facilement… Dans cet état-là, j’avais au moins le mérite de me remettre en question et d’avoir l’ouverture d’esprit nécessaire pour comprendre que personne n’était mauvais en soi, mais que chacun a raison d’agir comme il le fait selon son propre modèle du monde… Mais cela entrainait une très grande culpabilité aussi destructrice qu’injustifiée, car je prenais sur moi des torts qui n’étaient pas les miens. Cela frôlait le syndrome de Stockholm parfois… Et toujours d’un point de vue énergétique, cela perpétuait tout autant le vampirisme des autres sur moi.
Et chaque fois que j’ai pu enfin sortir de ces deux extrêmes, ce fût grâce à « la détermination ». La détermination, c’est un état dans lequel j’avais une conviction inébranlable en ce que je savais être vrai dans la situation en question, je n’avais aucun mal à l’affirmer, et en termes de ressentis, c’était très intéressant, car je bénéficiais de tous les avantages de ces deux états extrêmes précédents, sans les inconvénients :
- Lorsque j’étais déterminé, je reconnaissais toujours les torts que les autres avaient eus et je posais donc mes limites correctement, comme dans la colère. J’étais capable de dire stop à l’abus, avec un discours clair, construit, presque incontestable, et non violent. Et c’est le gros avantage de cet état par rapport à l’état de colère, c’est que la détermination n’est pas un état douloureux. C’est un état de bien-être, de complétude, d’épanouissement et d’acceptation totale de soi. Quelque part, j’étais capable de regarder mes bourreaux non pas comme leur victime mais comme une tierce personne extérieure à la situation, capable de reconnaître le mal sans être affecté par celui-ci.
- De plus, comme dans l’état d’empathie, j’étais capable de faire preuve de tolérance envers les autres, d’accepter qu’ils soient comme ils sont en tout cas, puisque cela ne m’affectait plus, et de faire les remises en questions nécessaire pour reprendre mon pouvoir sur ma propre existence. Mais je ne ressentais plus aucune culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur, puisque dans le présent justement, j’étais à la hauteur désormais. Il n’y avait plus aucune naïveté, plus aucun « abus de moi-même envers moi-même ». Et je ne mettais plus les autres sur un piédestal.
C’est un état beaucoup plus sain, basé sur le respect de soi-même, dans lequel nous édictons nous-mêmes les règles pour notre propre vie. Et je tenais à vous en parler car dans ces moments où nous avons l’impression que nous allons devoir vivre toute notre vie avec un fardeau inacceptable, en ce qui me concerne c’est toujours dans cet état-là que j’ai trouvé ma libération.
Aussi simple que cela soit, il s’agit d’un état d’être, d’un ressenti intérieur, et malgré les mots que je peux tenter de mettre dessus, il faut vraiment l’expérimenter par soi-même pour savoir ce que c’est. Comment pouvons-nous atteindre cet état ? Par le même chemin que je vous indique à chaque fois : en se reconnectant à la part de nous qui a été oubliée dans cette histoire, et c’est la petite voix intérieure qui parle dans ces cas-là. C’est l’état dans lequel nous pouvons efficacement choisir qui nous sommes, et c’est ce que l’univers nous demande d’atteindre comme état d’être actuellement… en tout cas tel que je le comprends.